L’univers du gaming mobile a un roi incontesté : Clash Royale. Mais, à quoi faut-il attribuer le succès planétaire de ce jeu ? Nous pourrions dire qu’il s’agit tout simplement d’un bon jeu, bien conçu. Mais ne serait-ce pas réducteur ? La vraie question est : quelle est la psychologie derrière l’addiction à Clash Royale ?
Les principes psychologiques derrière la conception de Clash Royale
Comprendre le succès de Clash Royale revient à comprendre les principes psychologiques qui sous-tendent sa conception. C’est un jeu “freemium”, c’est-à-dire qu’autant l’acquisition que l’utilisation sont gratuites. Réalise-t-on que c’est exactement ce qui va intensifier l’investissement émotionnel et financier des joueurs? C’est un mécanisme complexe qui stimule le désir des joueurs d’engager une compétition, puis renforce leur attachement par une satisfaction immédiate, comme des récompenses.
De plus, Supercell, le développeur de Clash Royale, tire profit de la rareté artificielle, en limitant l’accès à certaines pièces, insufflant une soif de réussite encore plus forte. Ainsi, en optimisant le rapport effort-récompense et en jouant sur certains leviers d’addiction, les développeurs ont créé une véritable tempête addictive. Ce n’est pas sans rappeler certains casinos, non ?
Clash Royale : une drogue digitale ?
Lorsque nous plongeons dans le monde de Clash Royale, nous pouvons ressentir une véritable éuphorie, similaire à la sensation que procure la consommation de certaines substances psychoactives. En effet, la dopamine libérée pendant le jeu procure un sentiment d’euphorie qui encourage le joueur à continuer de jouer, créant ainsi une spirale d’addiction. Doit-on parler de drogue digitale? Le constat est ici posé.
Il n’est pas surprenant que le jeu soit critiqué pour son incitation à l’addiction. Cependant, ne nous méprenons pas, le jeu n’est pas le mal incarné. Il faudrait plutôt repenser notre rapport aux jeux vidéo, car ils sont bien plus qu’un simple divertissement.
Prévention et gestion de l’addiction aux jeux mobiles comme Clash Royale
D’une part, la prévention de l’addiction au jeu est essentielle, particulièrement parmi les populations les plus jeunes. Cela passe par une sensibilisation, une éducation et un contrôle parental plus efficace. D’autre part, la gestion de l’addiction passe par une prise de conscience des joueurs eux-mêmes. Il est nécessaire d’identifier les signes d’addiction potentielle, comme l’augmentation du temps de jeu, le sentiment de frustration qui se grandit à mesure que l’on s’éloigne du jeu…
C’est un fait, Clash Royale est addictif et repousse les limites de la psychologie des jeux vidéo. Cependant, au lieu de stigmatiser le jeu, nous devons travailler à l’établissement d’une véritable « culture du jeu vidéo », incluant la responsabilité individuelle et la modération.